Si vous souffrez de basse vision, votre vie peut être sévèrement impactée au quotidien. Heureusement, des traitements et solutions existent pour vous aider.
Des astuces pratiques
Avec quelques aménagements dans votre environnement, vous pourrez continuer à profiter de vos activités de manière apaisée et en toute sécurité.
De manière générale, privilégiez les objets contrastants, aux couleurs fortes, pour les repérer plus facilement. Pensez également à augmenter vos sources d’éclairage.
Aussi, ne vous précipitez pas et prenez soin de vous sécuriser : installez un tapis anti-dérapant dans votre douche ou votre baignoire, rangez vos produits coupants en veillant à ce que le manche soit placé dans votre direction, positionnez les queues des casseroles et poêles à l’intérieur de la table de cuisson, ne laissez pas des objets trainer ou des fils branchés sur vos lieux de passage, etc.
Sur votre lieu de travail, vous pouvez également demander à ce que votre poste soit adapté.
N’hésitez pas à sensibiliser votre entourage familial et professionnel pour éviter des accidents et situations gênantes. En communiquant, les choses seront plus simples et tout le monde gagnera en sérénité.
Des aides optiques
Il existe aujourd’hui tout un panel d’appareils qui peuvent réellement améliorer votre quotidien et vous aider à maintenir votre autonomie. Votre opticien se tient à votre disposition pour vous informer et vous accompagner dans votre recherche. II détermine avec vous quelle aide est la plus adaptée selon votre situation. Par exemple, rencontrez-vous des problèmes pour lire et écrire ? Avez-vous besoin d’être accompagné dans vos déplacements ? Les gestes les plus courants deviennent-ils difficiles à accomplir ? Pratiquiez-vous un loisir qu’il vous tiendrait à cœur de pouvoir reprendre ?
Voici un aperçu de quelques aides visuelles adaptées à la basse vision :
- Des lunettes dotées de filtres basse vision qui protègent des UV et rendent plus supportables les néons et les changements d’atmosphère lumineuse.
- Des loupes, à tenir à la main, à poser ou à fixer sur des lunettes, parfois surmontées d’une petite lampe. Elles permettent de faciliter la lecture et de repérer des informations dans un texte. Certaines sont également munies d’un système électronique qui accentue les contrastes.
- Des équipements à emporter lors des déplacements, comme des loupes de poche ou des lunettes de lecture pour voir de près, déchiffrer une étiquette, contrôler sa monnaie, ou des jumelles miniatures pour regarder au loin, lire un panneau, faire du lèche-vitrine.
- Des téléagrandisseurs, systèmes optiques qui agrandissent l’image voulue grâce à une caméra grossissante reliée à un écran. Certaines de ces aides électroniques sont équipées d’un système vocal qui lit les textes à voix haute. Elles permettent de garder les mains libres, pour bricoler, tricoter ou encore faire des mots croisés.
- Différentes sortes d’éclairage peuvent être installées pour aménager les pièces tout en apportant un confort supplémentaire à la lecture et l’écriture. Par exemple, une lampe posée sur un pupitre. Ces lampes augmentent les contrastes et la luminosité.
- Enfin, de nombreux objets du quotidien se déclinent en version adaptée pour les personnes souffrant de basse vision : des livres à gros caractères, des téléphones équipés d’une fonction vocale ou de touches plus grandes…
Des solutions médicales
Dépistées à temps, de nombreuses pathologies peuvent être freinées par des médicaments et/ou une intervention chirurgicale. Dans le cas contraire, un orthoptiste peut être d’un grand soutien pour apprendre à « vivre avec ».
La rééducation par un orthoptiste
Si vous souffrez d’une diminution du champ de vision qui ne peut être améliorée, un bilan orthoptique peut vous être prescrit. Lors du premier examen, vous déterminerez avec votre orthoptiste le nombre de séances nécessaires. Celui-ci vous apprendra à « voir autrement » en utilisant la zone de votre rétine restée saine. Tel un ‘‘kiné des yeux’’, il vous enseignera toutes les stratégies pour remettre vos yeux en mouvement et ainsi « contourner » la maladie.
- Les avantages : Cet entraînement pourra vous permettre de mettre des mots sur votre trouble, et ainsi mieux communiquer avec votre entourage, tout en améliorant votre autonomie au quotidien. L’orthoptiste pourra aussi vous apprendre à bien utiliser vos aides optiques. A savoir : si vous le souhaitez, vous pouvez être accompagné lors de vos séances de la personne qui vous assiste à la maison.
- Les inconvénients : Ces séances demandent une certaine régularité et des efforts de votre part, elles peuvent par ailleurs engendrer de la fatigue. Suivre cette option c’est accepter de se faire aider et comprendre qu’il n’existe aucune solution miraculeuse. Enfin, tout le monde ne peut pas y avoir accès, faute d’information ou de praticiens disponibles à proximité du lieu d’habitation.
Des traitements médicamenteux
- Des collyres à prendre à heures fixes et à vie si vous souffrez d’un glaucome. Attention, bien suivre le traitement est indispensable pour contrôler l’évolution de la maladie.
- Des médicaments prescrits à la suite d’une rétinopathie diabétique, pour freiner la progression des symptômes.
Des traitements cliniques et chirurgicaux
- La chirurgie laser reste l’une des techniques les plus répandues.
Elle est prescrite dans certaines formes de DMLA (DMLA maculaire humide, pour laquelle l’efficacité est estimée à 50 %), mais peut également permettre de soigner un glaucome, soit en une fois soit de façon répétée. Cette technologie donne aussi de très bons résultats chez les patients atteints de rétinopathie diabétique. L’injection intra-vitréenne est quant à elle une technique très prometteuse pour traiter la DMLA ainsi que la rétinopathie. Elle consiste à injecter le médicament directement dans l’œil. - La chirurgie classique est également une option. Elle est le plus souvent réalisée en ambulatoire.
Dans le cas d’une cataracte, le médecin commence par retirer le cristallin abîmé, et le remplace ensuite par un implant. Cette opération est d’une très grande efficacité : le patient porte une coque pendant quelques jours, et retrouve dès lors une vision de loin améliorée, avec moins d’éblouissements et une meilleure sensibilité aux contrastes. En cas d’échec des traitements, les personnes souffrant d’un glaucome sont également orientées vers une intervention plus importante, nécessitant une hospitalisation et quelques jours de repos. Enfin, pour certaines complications de la rétinopathie diabétique, l’ophtalmologue peut indiquer une ablation du vitré.
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Source : mesnouvelleslunettes.fr